Avec le reconfinement, je réalise que j’ai fait très peu de photos cette année, et ça me manque. Comme ça me manque de sortir un peu de chez moi, le télétravail c’est sympathique, mais il faut parfois prendre un peu l’air.
Légalement, j’ai le droit de sortir me dégourdir les jambes une heure par jour, dans un rayon d’un kilomètre autour de chez moi, et je me dis que c’est l’occasion de bosser un peu mes fondamentaux.
1 heure, 1 kilomètre, le cadre est bien fixé, le thème s’est trouvé tout seul, et j’habite un quartier résidentiel et calme où je vais devoir bosser un peu pour trouver des sujets. C’est surtout l’occasion de faire quelque chose que je n’ai pas fait depuis que j’étais étudiant: sortir explorer mon quartier dans ses moindres recoins, et il y en a. Et de mener à bien un projet essentiel pour moi cette année: éditer un livre de ma photographie, dont il faut bien produire le contenu à un moment.
Je m’en vais donc explorer le 16ème arrondissement de Paris,, autour du pont Mirabeau, dans ses moindres recoins, ce qui devrait me donner quand même pas mal de latitude quand je regarde mon terrain de jeu sur une carte:
Question matériel, je vais voyager léger: mon sac ONA en cuir, modèle Prince Street, avec un X-T3 et deux objectifs: le 23mm f1.4 et le 56mm f1.2 . J’ai un petit regret de ne pas avoir plutôt leurs variantes en f2.0, plus légères et discrètes, mais je fais avec ce que j’ai. Mais le débat me titille depuis que j’ai fait le workshop d’Olivier Laban-Mattei et que j’ai réalisé que lui comme Eric Bouvet utilisaient des lentilles très légères qui ouvrent à f2.0, ce qui a du sens au final quand on cherche à être discret. J’y ajoute un carnet et un stylo, héritage du workshop cité plus haut et qui m’ont déjà beaucoup servi (car ne pas noter les choses quand on y pense, c’est l’assurance d’en oublier la moitié en cours de route), et mon iPad Pro 11 pouces de 2018 qui ne me quitte jamais, même si je sais que les arrêts se feront rares en cette période. Une bouteille d’eau et une batterie de rechange complètent mon kit, et je n'emmène qu’une seule carte mémoire de 8Go, pour me limiter dans la prise de vue. Dans l’idéal, j’aurais aimé trouver des cartes de 2 ou 4 Go qui m’auraient plafonné à une quarantaine d’images par sortie, c’est un de mes axes de progrès de faire des photos plus réfléchies, mais elles se font rares même chez Amazon. Dans tous les cas, pas plus de 72 photos par sortie d’une heure, soit l’équivalent de deux pellicules.
Ca me permet, au passage, de vous répéter un des mes mantras: Les coups durs sont en fait de belles opportunités, bien déguisées. Le confinement et l’arrêt total d’activité qui en découle me permettent de mettre en place nombre de projets que je n’aurais probablement pas eu le temps de faire sur une année normale, et peut-être d’être plus en phase avec ce que j’ai vraiment envie de faire.
Je mettrai à jour le site quotidiennement ainsi que mon Instagram, et vous trouverez ci-dessous la galerie du projet.
Ce projet fera aussi l’objet d’un livre, dont le format n’est pas encore totalement défini, à la fin de cette année ou au début de l’année prochaine, mais vous pouvez d’ores et déjà m’aider en le partageant aussi largement que possible. Je suis preneur de vos retours dans les commentaires!!
